Prévention des otites en avion : conseils et techniques efficaces

Près d’un tiers des passagers grimace ou serre les dents à l’atterrissage, malgré la technologie de pressurisation des cabines. Les enfants et ceux qui embarquent avec un rhume sont en première ligne : pour eux, l’otite n’attend même pas la fin du vol, elle peut surgir dès la descente.

Omettre quelques gestes basiques, c’est s’exposer à une gêne amplifiée, parfois à des troubles auditifs qui persistent bien après l’arrivée. Pourtant, il existe des méthodes concrètes pour réduire ces désagréments et préserver l’oreille en vol.

Pourquoi les oreilles souffrent-elles en avion ? Comprendre le phénomène

À bord, une sensation de tiraillement, un picotement ou une douleur surgit parfois dans l’oreille. Tout commence avec les variations de pression atmosphérique lors du décollage et surtout de l’atterrissage. Tandis que la pression en cabine évolue à vitesse grand V, celle de l’oreille moyenne peine à suivre.

Le tympan, cette fine membrane tendue à la frontière de l’oreille externe et moyenne, joue alors au baromètre. Si l’équilibre ne se rétablit pas rapidement, il se déforme, d’où la douleur et parfois une baisse temporaire de l’audition. Adultes comme enfants dépendent de la capacité d’ouverture des trompes d’Eustache, ces petits conduits qui relient l’oreille moyenne à l’arrière-gorge. Quand elles s’ouvrent, l’air circule, la pression s’égalise. Mais si un rhume ou une inflammation bouche le passage, l’adaptation devient laborieuse.

Voici les mécanismes principaux à connaître pour mieux comprendre le phénomène :

  • Pression oreille : la montée ou la descente rapide de l’avion exerce une pression intense sur les oreilles.
  • Tympan : exposé au déséquilibre, il se tend et déclenche la douleur.
  • Trompes d’eustache : ces conduits, en s’ouvrant, permettent d’égaliser la pression.

Les symptômes s’accentuent lors des phases de décollage et d’atterrissage. Certains entendent un léger crépitement, d’autres ressentent une pression sourde, une oreille bouchée, parfois des bourdonnements. La rapidité des variations, couplée à la sensibilité de chacun, explique la fréquence de ces petits tracas auditifs en vol.

Otites et oreilles bouchées : à quoi faut-il faire attention avant de prendre l’avion

Avant d’embarquer, un point sur vos oreilles s’impose. Une otite, qu’elle soit externe ou barotraumatique, change totalement la donne une fois en cabine. L’inflammation, parfois discrète, peut rendre la douleur difficilement supportable dès que la pression varie. Pour les enfants, la prudence est de mise : une trompe d’eustache déjà encombrée réagit mal à la baisse ou à la hausse de la pression en vol.

En cas d’otite récente, consultez sans hésiter un médecin avant de partir. L’avis d’un professionnel prévaut, surtout si la fièvre s’invite ou si une otite aiguë ou un tympan perforé est suspecté. Parfois, retarder son voyage reste la solution la plus sage. Ceux qui connaissent des oreilles bouchées de façon récurrente doivent surveiller tout signe inhabituel avant d’embarquer. Un simple rhume, une congestion nasale ou une allergie peuvent suffire à rendre l’équilibrage difficile.

Pour éviter les mauvaises surprises, gardez en tête ces précautions :

  • Traitez toute infection de l’oreille externe ou moyenne avant le départ pour limiter la douleur barotraumatique.
  • Ne prenez pas l’avion en cas d’otite aiguë : la variation de pression peut parfois causer des séquelles durables.
  • Les enfants et les personnes sujettes aux allergies réagissent davantage aux changements de pression : redoublez de vigilance.

Préparer ses oreilles pour le vol commence bien avant le passage en porte d’embarquement. S’informer et anticiper font toute la différence pour voyager l’esprit tranquille.

Femme soufflant pour soulager la pression dans l

Des astuces simples et efficaces pour voyager sans douleur

En cabine, la moindre négligence peut se payer cher : à chaque décollage ou atterrissage, les oreilles encaissent la variation de pression atmosphérique, et le tympan n’a pas le temps de s’adapter tout seul. Heureusement, il existe des réflexes qui font la différence et préviennent la douleur ou la sensation d’oreilles bouchées.

Mâcher un chewing-gum est loin d’être un simple tic : ce mouvement stimule la déglutition et favorise l’ouverture des trompes d’Eustache. Pour les enfants, le biberon, la tétine ou une boisson à siroter lentement permettent le même résultat, grâce à la succion qui aide à équilibrer la pression.

La manœuvre de Valsalva vaut aussi le détour : il suffit de pincer le nez, fermer la bouche et souffler doucement, sans forcer. Cette technique permet d’égaliser la pression de part et d’autre du tympan en quelques secondes. À compléter, si besoin, par des bouchons d’oreilles spécifiques pour l’avion : leur filtre ralentit la variation de pression et protège l’audition des voyageurs sensibles, surtout sur les longs courriers.

Pensez à ces gestes simples pour limiter l’inconfort lors des phases critiques :

  • Mâcher, bailler ou avaler fréquemment aide à ouvrir les trompes d’Eustache et à soulager la pression.
  • Optez pour des bouchons d’oreilles conçus pour l’avion si vous êtes sensible aux changements de pression.
  • Pratiquez la manœuvre de Valsalva dès que la sensation d’oreille bouchée apparaît.

Pensez aussi à bien vous hydrater et à éviter l’automédication avec des décongestionnants sans l’avis d’un professionnel. Préparer ses oreilles avant chaque étape du vol, c’est miser sur un voyage sans mauvaise surprise. Et si, la prochaine fois, vous arriviez à destination sans même y penser ?