La Polynésie française ne fait pas de distinction : chaque nuit passée sur place, chaque personne, doit s’acquitter d’une taxe de séjour, peu importe le style de logement. Les billets d’avion jouent aux montagnes russes selon la période, mais il reste rare de voir un aller-retour Paris-Papeete sous la barre des 2 000 euros en basse saison. Quant aux pensions de famille, ces adresses plus confidentielles que les palaces sur pilotis, elles réclament de s’y prendre tôt pour ne pas voir les prix grimper au dernier moment.
Sur place, les activités affichent des tarifs très variables, tirés vers le haut par la popularité de certaines expériences et la rareté de quelques excursions. À l’heure des repas, la différence saute aux yeux : manger dans une « roulotte » locale revient bien moins cher qu’un dîner dans un resort international.
Combien coûte vraiment un séjour à Bora Bora ?
Déterminer le budget nécessaire pour un séjour à Bora Bora relève d’un juste dosage entre les envies et la réalité du marché. Les tarifs évoluent au fil des saisons, et la météo comme les calendriers des compagnies aériennes influencent sensiblement le coût d’un voyage vers ce joyau de la Polynésie française. Pour deux semaines, la première dépense majeure reste le vol Paris-Papeete. Air Tahiti Nui, Air France ou French Bee affichent des prix rarement inférieurs à 1 300-2 000 euros l’aller-retour en basse saison. S’ajoutent les vols inter-îles, indispensables pour rejoindre Bora depuis Tahiti ou explorer d’autres îles comme Moorea, Huahine ou Rangiroa. Prévoyez environ 300 à 400 euros par personne pour un pass multi-îles.
L’hébergement pèse lourd dans la balance finale. Les pensions de famille, chaleureuses et sincères, proposent souvent une nuitée entre 100 et 160 euros pour deux, petit-déjeuner inclus. Les hôtels étoilés et bungalows sur pilotis, véritables symboles de la destination, grimpent de 600 à plus de 1 500 euros la nuit. Ce grand écart façonne très concrètement le budget pour un séjour en Polynésie.
Le quotidien sur place génère d’autres postes de dépenses, que voici :
- Un repas dans une « roulotte » (food truck local) coûte entre 10 et 20 euros, quand il faut compter entre 70 et 150 euros à la table d’un hôtel.
- Côté activités, une excursion sur le lagon, une session de plongée ou la visite d’une ferme perlière démarrent à 50 euros, mais peuvent grimper au-delà de 200 euros selon le niveau d’exclusivité. Admirer le paysage reste gratuit, mais participer aux expériences inoubliables a un prix.
Zoom sur les principaux postes de dépenses : vols, hébergement, repas et activités
Voyons d’un peu plus près les grands axes du budget :
Vols internationaux : la liaison Paris-Papeete constitue l’essentiel de la dépense initiale. Air Tahiti Nui, Air France ou French Bee assurent ces vols, avec des tarifs variant entre 1 300 et 2 000 euros selon la période et le moment de la réservation. À cela s’ajoutent les vols inter-îles pour rallier Bora Bora depuis Tahiti. Le pass multi-îles d’Air Tahiti revient généralement à 300-400 euros, selon l’itinéraire retenu (Moorea, Raiatea, Maupiti, etc.).
Hébergement : du bungalow sur pilotis à la pension de famille, le choix est vaste. Passer une nuit dans un hôtel étoilé au bord du lagon coûte fréquemment autour de 1 000 euros. Pour une option plus accessible, les pensions de famille proposent des tarifs situés entre 100 et 160 euros la nuit pour deux. Quelques Airbnbs existent, mais restent minoritaires, idéaux pour ceux qui veulent préserver leur indépendance.
Repas : la fourchette est large. Un dîner pris dans une « roulotte », ces camions-restaurants colorés et populaires, revient à une quinzaine d’euros. Les restaurants d’hôtels, quant à eux, affichent des menus allant de 70 à 150 euros.
Activités : il serait dommage de venir jusqu’à Bora Bora sans goûter aux plaisirs du lagon. Excursion en pirogue, snorkeling, visite d’une ferme perlière… il faut compter entre 50 et 200 euros par expérience, selon le niveau de service ou le caractère privé de la sortie.
Conseils pratiques pour maîtriser son budget sans rien manquer de l’expérience polynésienne
Quelques recommandations concrètes permettent de contenir les dépenses sans pour autant rogner sur l’intensité du séjour :
Anticiper ses réservations, pour les vols comme pour l’hébergement, est souvent le meilleur moyen de profiter de tarifs plus attractifs, surtout hors période de forte affluence. La haute saison s’étend de mai à octobre, mais partir en avril ou novembre permet souvent de bénéficier de prix plus doux, tout en profitant d’une météo clémente.
Les pensions de famille à Bora Bora ou sur les îles voisines valent vraiment le détour. Elles offrent une expérience locale, bien différente des hôtels étoilés, et permettent de maîtriser son budget sans perdre la chaleur de l’accueil. Pour un voyage de noces ou une lune de miel, alterner entre un bungalow sur pilotis pour quelques nuits et une pension de famille pour le reste du séjour permet de conjuguer rêve et réalisme.
Pour optimiser les déplacements, le pass inter-îles Air Tahiti devient avantageux dès que l’on prévoit de visiter deux ou trois îles (Moorea, Raiatea, Huahine, Maupiti…). Sur un séjour de deux semaines en Polynésie, il est judicieux de regrouper les îles proches et de limiter les allers-retours en avion.
- Pour les repas, miser sur les tables d’hôtes et les roulottes permet de découvrir la cuisine locale à prix doux, loin des additions salées des restaurants d’hôtels.
- Pour les sorties en mer ou la plongée, choisir les excursions en petits groupes permet de vivre des expériences authentiques tout en partageant les frais.
- Il existe aussi de nombreuses activités gratuites à ne pas négliger : baignade, balades, marchés colorés ou découvertes culturelles.
Gérer son budget voyage en Polynésie française ne rime pas avec privation. Il s’agit surtout de choix réfléchis, d’équilibre entre rêves de lagon et réalité du portefeuille. Au bout du compte, chaque décision façonne une aventure à son image, sans jamais sacrifier la magie d’un séjour à Bora Bora.